Cette aire marine protégée est dans les menaces les plus graves enregistrées après la soi-disant révolution du jasmin.
Alerté par mon ami Si Wahid Ibrahim qui réside à El Haouaria et à moins de 20 km de cette île de 389 hectares, ce trésor qui subit des dégradations d’une façon » durable », quand il observe dans l’amertume le balai des embarcations qui sillonnent la mer, gagnant Zembra venant de Kelibia, de Tunis, d’El Haouaria, de Hammamet et de Nabeul, sans toute fois respecter les normes de capacités d’accueil en nombre de visites et de visiteurs qui se permettent de causer des pressions énormes sur la fragilité de ce patrimoine unique, darbouka, feu du bois, musique forte, et au retour la petite plage surmontée par des vestiges de plusieurs civilisations jonchée par des ordures de toutes sortes.
Ni la DGF, ni l’APAL, ni le CRDA de Nabeul, ni encore le PIM, ( programme des Petites Iles Méditerranéennes)… ne portent ni l’importance ni l’intérêt qu’il fallait pour la préservation, la gestion et la conservation de Zembra.
Les agressions touchent aussi le milieu marin, puisque le chalutage et le raclage du fond marin par un banditisme des pêcheurs mal conseillés et aussi par d’autres braconniers de la pêche sous marine avec bouteilles d’air.
Je note que la loi interdit toutes activités humaines à un mile et demi ( presque 3 km) autour de Zembra, et qu’il est strictement interdit de pratiquer la pêche sous marine.
La pêche sous marine n’est autorisée qu’en apnée, dans des endroits et des périodes déterminées…
Ci-après le texte alarmant de si Wahid Ibrahim :
» Menaces sur l’archipel de Zembra-Zembretta :
Les « incursions » maritimes vers Zembra et Zembretta se multiplient « à vue de jumelles » malgré leur statut de zone naturelle protégée.
On a même vu des instances officielles ( Gouvernorat, Délégation, Ministères…) organiser des « sorties en mer » improvisées et mal encadrées pour des groupes plus soucieux de chahut, de darbouka et de rejets de déchets que d’initiation à la fragilité des espèces faunistiques et floristiques locales, de plus en plus menacées.
Certains restaurateurs incultes et voraces de la région voudraient même y bénéficier de concessions pour construire des bases de pollution multiformes, de nuisances sonores et de mauvaise bouffe.
À mon avis, l’archipel de Zembra-Zembretta doit rester comme un bijoux naturel, à l’abri d’un développement touristique sauvage et massifié qui en anéantirait les ressources et priverait les futures générations de leur attrait et de leur intérêt. »